« Je voudrais trouver un moyen pour te remercier, pour te faire comprendre à quel point tu es important. Et la seule façon que j’ai trouvée, est de te raconter une histoire… mon histoire… notre histoire.

Je suis née il y a 12 ans. Une petite fille pleine de vie qui rigole, qui grandit, mais qui pleure aussi… Je pleure uniquement devant ma famille car mes jambes me font mal. Mes séances de kiné m’enquiquinent et je n’ai plus envie d’aller à l’hôpital.

Avec mes copines, je ris, mais au fond de moi, je suis triste car j’ai envie de sauter, courir et faire du sport comme elles… Je ne peux pas, mes jambes ne veulent pas…

Quand on parle de moi, c’est souvent « la petite handicapée » ou pire, « la pauvre petite malheureuse ». Je ne comprends pas pourquoi…

A la maison, papa, maman, Loane et ma famille sont là, ils m’aident beaucoup, beaucoup trop à mon goût…

Je grandis, j’arrive au collège, je dis que tout se passe bien. Je ne dis rien, et pourtant je pleure en cachette, c’est très difficile…

Pour certains, je n’ai plus de prénom, uniquement des surnoms… mais moi, je veux juste qu’on m’appelle… Anaëlle.

Dans les couloirs, les gens ne m’entendent pas, ne se poussent pas. Je me fâche intérieurement, je passe quand même. Au passage, j’entends « attention au fauteuil ». Je leur roule sur les pieds sans faire exprès. On dit que je suis un danger… Je passe aussi de bons moments et pourtant je ne retiens que les mauvais…

J’essaie de tout cacher, j’espère que personne ne se rend compte de ce qui se passe dans ma tête… Mais mon regard en dit long, impossible de le contrôler, les gens pensent que je suis toujours fâchée…

Et c’est arrivé !! … Le jour où l’on s’est rencontrés, j’ai su que tout allait changer.

Une évidence pour moi, je t’ai choisi car tu m’as choisie. Nos regards ce sont croisés. Tu es venu me câliner. Et moi, je ne voulais plus te quitter.

Tu m’aides énormément ! Un petit « Tug fauteuil », et tu vas me chercher mon déambulateur. Tu m’ouvres, me refermes les portes tel un prince pour sa princesse… Tu me retires mes chaussettes, mon pantalon, quand je suis fatiguée. Tu me rapportes tout ce que je fais tomber, pour m’éviter de me baisser. Quand je prends ma douche , je suis seule sans maman car tu es là à mes côtés, prêt à alerter en cas de danger.

Désormais, je peux dire à mes parents de ne plus s’inquiéter car tu es là, mon SUMMER adoré.

Au collège, tu ne me quittes plus, tes gestes, ton regard et ta fière allure me redonnent confiance. On me laisse passer, on ne voit que toit, c’est normal, tu es tellement beau… Merci « ma vie » pour ce que tu es !!

Tu es bien plus qu’un gros chien au regard de Golden qui nous fait craquer… Tu es mon SUMMER que j’aime tellement fort.

Le matin, je me réveille le sourire aux lèvres car tu me dis Bonjour en faisant des bruits d’ours avec ton doudou dans la gueule. Comment te résister ?

« Ma vie », tu es mon confident, on se protège mutuellement. Une simple main posée sur toi me fait du bien. Tu me donnes tout sans rien demander en retour. Tu ne me juges pas, ne me critiques pas. Tu es là pour moi, pour m’aimer, me protéger, me réconforter.

Ma vie a tellement changé depuis que tu es à mes côtés. Je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir. On vivra encore beaucoup de joies et de peines, mais on les vivra ensemble… Toi et Moi…

Mon beau SUMMER, je serai toujours là pour toi, je ne peux plus me passer de tes câlins. Je t’aime tellement, tu es parfait. »