Les chiens d’assistance à la réussite scolaire : un soutien précieux pour les élèves en difficultés

En 2020, deux lycées accueillaient en Normandie et dans les Pyrénées-Atlantiques les premiers chiens d’assistance à la réussite scolaire (CARS) éduqués par HANDI’CHIENS. Cinq ans plus tard, ils sont 21 en France à œuvrer, aux côtés des enseignants et équipes éducatives, à cinq grandes missions :

Lutter contre l’absentéisme

Intervenant auprès d’élèves accueillis en Ulis* en raison d’un handicap ou de troubles de l’apprentissage, mais aussi auprès de jeunes fragilisés par l’échec ou la phobie scolaire, les CARS ont pour mission première de redonner plaisir à venir en cours. Et ça marche ! La seule présence du chien est une motivation pour les élèves en risque de décrochage, et « les résultats sur la baisse de l’absentéisme sont tels que notre association est aujourd’hui sollicitée par de nombreux établissements », note Jean-Luc Vuillemenot, cofondateur de HANDI’CHIENS.

CARS - absentéisme

Apaiser les angoisses

Les élèves en difficulté sont particulièrement sujets au stress et aux angoisses. Mais il suffit souvent de caresser le chien, de lui faire un câlin, de lui parler pour trouver un véritable apaisement, comme l’explique Isabelle Dumery, coordinatrice Ulis au lycée professionnel Louis Blériot à Trappes, en région parisienne : « Sunny, notre CARS, est un médiateur extraordinaire. Parfois, face à un mal-être, les personnels éducatifs ne savent pas toujours quoi dire ou comment réagir. Mais avec le chien, tout se fait naturellement. Il n’y a pas besoin de mots, son seul contact permet aux élèves de décharger un trop-plein d’émotions et de repartir sereinement en cours. »

Redonner confiance et estime de soi

« En Ulis, nous suivons des élèves qui sont en échec scolaire depuis petits, et dont l’estime de soi est de fait très altérée. Ce sont des enfants sensibles, fragiles, qui souffrent aussi du regard des autres élèves sur leur différence. », souligne Isabelle Guimbaud, professeur et référente Ulis au collège de Saint- Denis-en-Val, dans le Loiret. « Odor, notre CARS, a un impact extraordinaire sur ces élèves car il les rassure et les valorise. » En effet, ce sont ces élèves qui s’occupent des soins du chien et de ses promenades au sein du collège. Ce sont eux, aussi, qui créent un lien entre Odor et les autres élèves en les autorisant à le caresser ou en répondant aux questions sur le chien. Tout cela leur redonne de la fierté et une assurance qui se répercute aussi dans les apprentissages.

CARS - confiance en soi

Faciliter les apprentissages

Le CARS est un véritable assistant pour l’enseignant, et même « un collègue à part entière » pour Isabelle Guimbaud, qui explique comment « Odor a été formé par HANDI’CHIENS à de nombreuses activités pédagogiques, par exemple le protocole du seau, dans lequel il va piocher des balles avec des lettres dessus puis les apporte aux élèves qui doivent former des mots avec les différentes lettres. Un exercice bien plus motivant quand on le fait avec le chien ! » Isabelle Dumery loue quant à elle la capacité du CARS à instaurer en classe un climat serein, propice au travail et à la concentration de tous. : « Les élèves sont prêts à faire pour Sunny des efforts qu’ils ne feraient pas pour les enseignants ou les autres élèves, comme parler moins fort, éviter les gestes brusques,

Favoriser le dialogue et le vivre ensemble

Véritable lien avec l’équipe éducative, « le CARS permet d’entamer un dialogue et aide les élèves à se livrer plus facilement aux adultes », souligne Raphaëlle Réveil, enseignante spécialisée au collège Marouzeau à Guéret, dans la Creuse. Référente de Sunny au lycée Louis Blériot, Anne-Sophie Sablan-Mory confirme : « J’ai été marquée par un événement qui a eu lieu dans le bureau de ma directrice. Un élève est entré, très agité, en colère. Il s’est assis et Sunny est instinctivement venu poser sa tête sur ses genoux. Tout de suite, l’élève s’est calmé. Le seul contact avec le chien l’a apaisé mais a surtout libéré sa parole. Il s’est confié sur le harcèlement qu’il subissait depuis un an, ce qui nous a permis de régler le problème les jours suivants. » Et pour Anne-Sophie, le CARS a une autre vertu, très importante à ses yeux : « fédérer des profils d’élèves très divers, qui ne se parlaient pas et entre lesquels naissaient souvent des tensions, autour d’un projet commun fondé sur l’écoute de l’autre et le partage. »

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