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Impossible pour Margaux d’oublier l’émotion de sa première rencontre avec Jimba. Sa nouvelle vie débute en même temps que l’année 2016 s’achève, lorsqu’un véhicule s’arrête devant chez elle. La portière s’ouvre, et là, « je vois une petite boule blanche descendre et je me dis immédiatement : c’est elle, c’est celle-là ». Celle qui « bouleverse » sa vie encore aujourd’hui.
Car à 19 ans, Margaux n’est pas seulement étudiante à Alençon. Elle est une auteure à succès. Moi, Jimba, autoédité, s’est déjà vendu à plus de 1500 exemplaires. Pour chaque livre vendu, elle reverse une importante part des fonds récoltés à l’association HANDI’CHIENS. Ses recettes ont déjà permis de financer l’achat d’un chiot d’assistance. « C’est normal, je tiens à apporter ma pierre à l’édifice », précise Margaux qui fait également des dons réguliers à l’association. Pour elle, c’est une évidence tant Jimba lui « a beaucoup apporté » depuis deux ans et demi.
La fatigue est le dénominateur commun de toutes les journées de Margaux, la faute à une maladie génétique et orpheline qui la contraint à se déplacer en fauteuil depuis ses 9 ans. « J’ai beau dormir douze heures, je me réveille le lendemain tout autant fatiguée que la veille. » Les luxations sont fréquentes. Elles rôdent constamment puis déboulent inopinément : « Je vais me laver les dents et pouf, un doigt va se faire la malle par exemple. Je subis aussi beaucoup d’entorses. Ça peut être en me lavant les dents ou en m’habillant. Quand je suis en fauteuil, un geste vraiment banal peut s’avérer compliqué pour moi », détaille-t-elle. Quant aux douleurs de façon générale, elles sont là « partout, à tout moment, en permanence ».
A l’été 2014, le rêve commence. Elle fait la rencontre d’une personne non-voyante et « tombe amoureuse de son chien ». La femme lui parle alors de HANDI’CHIENS. La réflexion dure quelques mois, jusqu’au jour où Margaux patiente dans la salle d’attente du spécialiste qui surveille l’évolution de sa maladie. Elle y rencontre un bénéficiaire de l’association. Quelques mots échangés et la décision est prise : elle va déposer un dossier.
De Jimba, Margaux a d’abord rencontré sa sœur, à l’occasion d’une journée portes ouvertes au centre d’Alençon. Le feeling est immédiat. Sauf que la superbe chienne est déjà en partance vers le Luxembourg pour y devenir chien d’accompagnement social. La déception est de courte durée : trois jours plus tard, Jimba débarque dans sa vie. « C’est une amitié qui m’a tout de suite rendu heureuse. Car ce n’est pas que de l’aide technique pour ouvrir une porte, ramasser une chaussette, etc. Il y a une amitié exceptionnelle qui se lie avec le chien, souligne-t-elle. Elle me réconforte, me ‘pousse’ à me lever. Quand je n’ai pas la motivation ou des douleurs dès le matin, elle est là. Comme si elle me disait ‘eh oh, j’ai des choses à faire moi aussi’. »
Le regard des autres n’a jamais vraiment été un souci pour Margaux, même quand ses amies tiquaient sur la façon dont des inconnus pouvaient la dévisager. C’est déjà assez insignifiant quand on a sa force de caractère. Mais quand il y a Jimba en plus, cela devient carrément du passé. « Elle a changé le regard des autres, explique-t-elle. Ils ne voient plus le fauteuil, ils voient maintenant le très beau chien à mes côtés. »
Lorsqu’une chienne change aussi radicalement et bénéfiquement notre vie, comment l’expliquer ? Comment mettre des mots sur une telle émotion ? Margaux a choisi de laisser la parole à Jimba. En fait, le clavier plutôt. La page Facebook « Jimba, une golden Handi’Chien » rassemble plus de 4200 personnes séduites par les posts de Jimba. Celle-ci, avec l’aide de Margaux (vous l’aurez bien sûr compris), tape le récit des aventures qu’elle partage avec sa « gamine ». Créée le 30 mars 2017, la page se développe, sort du lot et séduit les internautes. Ils sont unanimes, et très vite l’idée d’un livre fait son chemin parmi la communauté. « Ils m’ont encouragée à rédiger un recueil des meilleures histoires de Jimba. Je me suis dit : ‘mais je ne suis pas écrivaine’ ! Mais j’ai souhaité le faire pour moi et pour tous ceux qui sont dans ma situation. J’ai voulu m’autoéditer afin de conserver le plus de sincérité possible dans les écrits et pour que cela reste une démarche libre et intimiste. »
Passer par une maison d’édition, c’est prendre le risque de voir ses propos être dénaturés. S’autoéditer permet de garder un ouvrage fidèle, mais cela implique cependant une condition. Les services habituellement proposés par un éditeur, ce fameux « tout-ce-qu’il-y-a-autour », doivent alors être assurés par l’auteure. C’est beaucoup de travail, mais la maman de Margaux est d’une aide capitale concernant la logistique, les démarches en librairie ainsi que les sollicitations médiatiques. Et les efforts consentis sont récompensés : Moi, Jimba est un succès et Margaux a même été invitée à la 40e édition de « La 25e heure du livre » au Mans cet automne.
Le mieux ? Se dire que cette réussite littéraire ne doit rien à personne si ce n’est à ce joli duo lui-même. Sans oublier le soutien de maman, Margaux tient à le souligner. Mais elle a su garder sa ligne de conduite sincère depuis le début de la rédaction de l’ouvrage. Elle peut le clamer fièrement mais elle nous l’a dit modestement : « c’est mon livre et celui de Jimba ».
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