Interview de Sophie COLLIN, responsable du Centre HANDI’CHIENS Bretagne

Sophie, Responsable du Centre HANDI'CHIENS Bretagne, revient sur l'organisation au quotidien dans un centre de formation pour chiens d'assistance.

Sophie Collin, Responsable du centre HANDI'CHIENS Bretagne

Quel a été votre parcours au sein de HANDI’CHIENS? 

J’ai démarré par le poste de secrétaire, poste que j’ai occupé pendant 1 an avant de postuler au poste de responsable. La passation s’est faite de manière très naturelle car les deux postes fonctionnent ensemble. Il s’agit d’un vrai travail de binôme entre la responsable de centre et la secrétaire.   C’est encore aujourd’hui la manière dont je fonctionne avec Elisabeth. 

Quelles sont vos missions principales ?

Les missions principales d’un responsable de centre concernent le fonctionnement général du centre au niveau administratif et logistique, mais également la gestion d’une équipe de 8 à 10 personnes composée notamment des éducateurs canins. On travaille au quotidien en étroite collaboration les uns avec les autres. En tant que responsable de centre, j’ai également cette fonction de relais entre les bénévoles et HANDI’CHIENS. Je fais donc le lien et j’accompagne tous nos bénévoles sur le fonctionnement du centre et leur implication au sein de l’association.  Nous jouons également un rôle important auprès de nos partenaires locaux afin de créer du lien et de faire connaître l’association. La relation avec les bénéficiaires est également au cœur des missions en commençant par la rencontre avec chaque demandeur de chien d’assistance, l’organisation du stage de passation et le suivi après la remise du chien pour être sûre que ça matche bien au fil du temps.

Comment s’organise une année dans un centre HANDI’CHIENS ?

Il y a deux rentrées de chiens par an, donc une aventure de 6 mois qui redémarre à chaque rentrée de chiens. Une rentrée de chiens c’est forcément une projection sur un futur stage, voire plusieurs futurs stages puisqu’il y a des stages dédiés pour par exemple l’assistance, l’éveil ou l’accompagnement social. Il faut donc se projeter, faire des entretiens avec nos futurs bénéficiaires et pouvoir tout organiser en amont. Une fois que le binôme a été trouvé, il faut commencer la « personnalisation » du chien pour son futur bénéficiaire.

Puis il y a la vie générale du centre et les actions au quotidien avec notamment tous les partenariats qui nous obligent à communiquer sur l’image de HANDI’CHIENS. Et bien-entendu il y a la base des centres avec le suivi de nos chiens en éducation en famille d’accueil, en centre puis auprès de leur bénéficiaire. Comme l’association assure le suivi tout au long de la vie du chien, on a un devoir d’accompagnement et de conseil auprès des différents acteurs de la chaîne HANDI’CHIENS, tant auprès de nos bénévoles que de nos bénéficiaires. Nous avons également une grande remise officielle annuelle de nos chiens avec la rencontre des familles d’accueil et des bénéficiaires ; et des portes-ouvertes une fois par an sur chaque centre.

Quelles ont été les évolutions ces dernières années au sein des centres ?

Les missions de fond sont restées les mêmes. En revanche, nous avons beaucoup travaillé sur l’intégration des bénévoles dans la vie des centres et la création d’une relation plus étroite avec eux. C’est d’ailleurs un axe que tous les centres ont à cœur de développer afin de s’ouvrir pleinement à eux. Nous avons également changé le moment de la rencontre entre les bénéficiaires et les chiens. Alors qu’auparavant elle se faisait lors du stage, maintenant elle est organisée en amont. Cela nous permet de mieux personnaliser les « commandes » apprises au chien en fonction du quotidien et des besoins du bénéficiaire. De même, à la différence d’avant où les 3 premiers jours de stage étaient dédiés à trouver les binômes, maintenant les éducateurs peuvent commencer directement avec la pratique.

L’une des évolutions majeures également ces dernières années a été la mise en place de nouveaux outils, avec un suivi beaucoup plus important et beaucoup plus structuré tant au niveau de nos bénéficiaires qu’au niveau de la formation des chiens. Cela a permis une uniformisation des process entre les centres et donc des échanges plus faciles.

Comment s’est passée la gestion du centre avec les confinements ?

Avec plus d’un an de recul maintenant je peux dire que tout s’est plutôt bien passé. Cela nous a obligé à revoir entièrement notre copie tant sur le placement de nos chiens, la récupération du temps perdu ou sur la gestion des demandes de nos bénéficiaires. Nous avons d’ailleurs dû réaménager tous nos stages car il fallait à tout prix que l’on puisse remettre nos chiens. Tout le monde s’est vraiment investi en acceptant d’adapter ses horaires afin de pouvoir assurer ces remises. Un chamboulement finalement assez positif avec beaucoup de bonnes choses à retenir. Avec les autres centres nous sommes justement en train de réfléchir tous ensemble sur les points positifs et négatifs de cette dernière année écoulée et sur ce que nous pourrions garder de cette situation inédite.  Nous avons par exemple digitalisé le livret de stage destiné à nos bénéficiaires afin de leur permettre d’avoir déjà toute l’approche théorique avant le démarrage du dit stage. Cela est très positif car ça leur permet de s’imprégner de l’univers de HANDI’CHIENS avant de venir en stage alors qu’auparavant ce n’était pas le cas. Bien-entendu on approfondit ensuite lors de celui-ci certains points comme par exemple la psychologie canine. Il y a encore des axes d’amélioration sur ces nouveaux supports mais on y travaille.

Quels sont les besoins du Centre?

Il y a plusieurs aspects. Le premier est l’aspect financier qui a été impacté par la période Covid. Il faut relancer le tout mais ce n’est pas simple après une année quasi à l’arrêt au niveau des manifestations et événements auparavant organisés pour l’association. En sachant que le centre est en plein projet d’agrandissement puisque des travaux sont prévus pour doubler quasiment la capacité de nos centres. Cela signifie plus de chiens à accueillir et donc des besoins financiers accrus pour assurer leur formation et acquérir le matériel adapté pour celle-ci. Nous avons également besoin de bénévoles, familles d’accueil et délégués familles d’accueil surtout avec le projet de développement du centre.

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