« C’est un vrai bonheur de voir Raphaëlle et Olia évoluer ensemble »Aurélie, maman de Raphaëlle

Raphaëlle, 8 ans, est atteinte du syndrome PURA et a accueilli en juillet dernier Olia, labrador noire chienne d’éveil. Ses progrès au niveau de la motricité et son épanouissement émotionnel comblent sa maman, Aurélie, qui nous explique comment Olia a changé leur vie.

Calendrier 2021 pour l’association Handi’Chiens, réalisé par Emma Fréry.

HANDI’CHIENS : Aurélie, quels progrès avez-vous remarqués chez votre fille Raphaëlle depuis l’arrivée d’Olia en juillet dernier ?
Aurélie : Avant, quand Raphaëlle marchait, il fallait absolument lui tenir la main. On a beaucoup travaillé avec elle sur sa motricité afin qu’elle ait suffisamment de force dans les jambes pour marcher seule. Mais il lui manquait toujours un petit truc. Le petit truc qui permet de se lancer. Olia est arrivée le 5 juillet. Cinq jours plus tard, Raphaëlle était très, très motivée pour promener son chien. Je lui ai dit « Raphaëlle, attends que je te mette sur le vélo, on va aller dans un coin en sécurité pour que tu puisses marcher avec Olia ». Bien sûr, toujours en lui tenant la main et de façon totalement sécurisée… Mais Raphaëlle avait décidé que c’était le moment. Elle est allée chercher le harnais ainsi que la laisse du chien, elle a pris Olia en main, elle a pris une grande inspiration et hop ! elle est venue me l’amener, là, comme ça. Cela a été hyper motivant, elle s’est lâchée à ce moment-là. Et depuis, elle n’arrête pas. Olia lui fait travailler son équilibre. Elle est toujours très contente de voir Raphaëlle, donc elle bouge beaucoup et remue fort son popotin, cela conduit ma fille à faire attention et donc à garder l’équilibre. Et puis ça fait marrer Raphaëlle.

HC : La complicité s’est-elle nouée immédiatement entre les deux ?
Tout à fait. Cela a même été réciproque. La première fois qu’Olia est venue à la maison, c’était simplement pour accompagner Marine, l’éducatrice, qui venait faire une évaluation à domicile. On ne savait pas quel chien aurait Raphaëlle. Mais Olia s’est sentie tout de suite chez elle. C’était même surprenant pour Marine car elle avait plutôt l’habitude, lorsqu’elle allait dans une maison accompagnée d’Olia, de voir la chienne attendre devant la porte pour repartir. Et là, non. Olia est entrée, elle a tout visité, elle s’est sentie bien. Raphaëlle n’est pas très grande, elle mesure un mètre, mais elle n’a pas du tout été impressionnée par Olia qui est un chien assez grand.

HC : Au-delà du développement moteur, quels autres changements notez-vous chez Raphaëlle ?
Elle s’est apaisée. Vraiment apaisée. Sans Olia, ça peut être compliqué mais avec elle, c’est toujours différent. Pour le coucher par exemple, cela peut se faire en moins de cinq minutes mais par contre il faut toujours qu’il y ait Olia avec elle sur le lit. On l’installe, on fait la petite veillée, Raphaëlle appelle Olia qui grimpe sur le lit, s’installe à ses pieds et pose sa truffe à côté de sa main. Raphaëlle la caresse et s’endort collée au chien.

« Raphaëlle a un petit peu moins besoin de moi au quotidien »

HC : Et au réveil ?
Je vais chercher Olia pour qu’elle monte à l’étage voir Raphaëlle. Je n’ai même pas droit à un bonjour : elle va directement voir Raphaëlle pour lui faire des câlins et ma fille est très, très contente. J’ai l’impression de devenir un peu « accessoire » à ce moment-là, mais c’est tout l’intérêt en même temps.

HC : Olia a-t-elle également changé quelque chose dans votre vie ?
J’ai du temps pour moi. Raphaëlle a un petit peu moins besoin de moi au quotidien pour faire des activités. Elle va dans le salon, lance la balle à Olia et se marre toute seule. Je peux donc avoir dix minutes à moi par-ci, par-là, ce qui est quand même assez sympa. Je n’ai jamais spécialement eu de chien donc je me suis rendue compte qu’il faut souvent s’en occuper mais c’est ça qui est cool aussi. Cela me fait un bien fou de la sortir, de la promener, et Raphaëlle est ravie aussi. Je suis plus disponible pour elle aussi puisqu’on partage ces moments. Et puis c’est un vrai bonheur de voir Raphaëlle et Olia évoluer ensemble.

HC : Pouvez-vous nous parler de l’association Un Pas Vers l’Autonomie 53 à laquelle vous êtes liée et pour laquelle vous courrez ?
Pour le moment il n’y a plus de courses en raison de la crise sanitaire mais quand ce sera possible on recommencera. Raphaëlle participe en hippocampe, un fauteuil de course, et on aimerait qu’Olia puisse courir avec elle. Donc pour l’instant on l’entraîne sur des petites distances, et elle les tient bien. Quant à l’association en elle-même, puisque c’est dans ce cadre qu’on participe à des courses, il s’agit d’une association qui existait avant que l’on sache que Raphaëlle était atteinte du syndrome PURA. Quand on a eu le diagnostic, on a rencontré une autre famille en France dont la fille était également atteinte. On s’est rencontrées, les filles ont passé un moment magique et c’est comme ça que j’ai connu l’association. L’autre maman m’a appris qu’elle avait créé Un Pas Vers l’Autonomie avec ses amies. Avec mon mari, on avait déjà l’idée de créer une association pour sensibiliser au syndrome PURA, partager l’histoire de Raphaëlle et lever les fonds pour les thérapies de Raphaëlle dont le prix est très, très élevé -même si le plus important, c’est qu’elles fonctionnent, c’est pour ça qu’on les continue- et finalement, elles nous ont proposé de créer une succursale en Mayenne. Donc voilà, depuis février 2018, je suis présidente de l’association Un Pas Vers l’Autonomie… 53 !

 

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