« Un chien d’assistance judiciaire dans chaque département » pour le soutien aux victimes annonce le Ministre de la Justice

Eric Dupond-Moretti, Ministre de la justice, annonce le soutien du ministère au programme HANDI'CHIENS dédié à la formation de chiens pour l'accompagnement des victimes.

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Rumba - chien d'assistance judiciaire
© Préfecture du Morbihan
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Il s’appellent Lol, Rancho, Ouchi ou encore Rumba, et font partie des 10 chiens d’assistance judiciaire déjà  formés et remis par HANDI’CHIENS en France. Leur rôle ?  Ils interviennent auprès de témoins ou victimes de violences, tout au long de la procédure judiciaire, des premières auditions avec les forces de police à celles avec les magistrats au tribunal. Depuis le lancement du programme en 2019, leurs bienfaits ont été maintes fois mis en lumière notamment lors du procès médiatisé de Millas en septembre dernier. Ce sont en effet déjà plus de 200 victimes qui ont pu être accompagnées par l’un de nos super-héros. 

Généraliser la présence des chiens d'assistance judiciaire en France

Lors d’une visite à Orléans portant sur l’accompagnement des mineur-e-s victimes ce mardi 20 décembre,  le Ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, accompagné de la Secrétaire d’État chargée de l’enfance, Charlotte Caubel, et de la Première dame, Brigitte Macron, a annoncé vouloir « généraliser » la présence des chiens d’assistance judiciaire. L’objectif est d’avoir « un chien par département », expliquait le garde des Sceaux. « Les enfants victimes, quand vient le moment de raconter ce qu’ils ont subi, c’est évidemment un moment d’angoisse. Ce « doudou vivant » est là pour aider l’enfant à verbaliser, à se sentir moins mal« , a-t-il expliqué. Le ministère ambitionne ainsi de doter d’ici deux ans l’ensemble des départements d’un chien d’assistance judicaire. 

Eric Dupond-Moretti et Brigitte Macron entourent Ouchi, chien d'assistance judiciaire lors de la conférence de presse
©️D.MARCHAL/DICOM/MJ
© Radio France - Lydie Lahaix

Signature d'une convention en janvier

Eric DUPOND-MORETTI, Florian Auffret, chargé de développement pour HANDI'CHIENS et Jean-Luc Vuillemenot, co-fondateur de HANDI'CHIENS
©La République du Centre

Comme pour tous nos Handi’Chiens, les chiens d’assistance judiciaire suivent une formation sur 22 mois, formation qui coûte 17 500€ à l’association. Afin de remplir les objectifs souhaités, le ministère souhaite soutenir l’association pour le financement du parcours des Handi’Chiens. Une convention sera signée en janvier entre le ministère, l’association HANDI’CHIENS mais également la Société protectrice des animaux (SPA), qui utilisera son réseau de bénévoles pour la recherche de familles d’accueil, et l’association France Victimes.

Une présence qui apaise

Le programme de chiens d’assistance judiciaire est un projet mis en place et généralisé depuis de nombreuses années en Amérique du Nord et qui a montré déjà de nombreuses fois ses apports auprès des victimes. Lol a été en 2019 le premier remis en France et en Europe grâce à l’engagement de Frédéric Almendros, alors Procureur de la République de Cahors, et au partenariat entre HANDI’CHIENS et France Victimes, mais également grâce au soutien de la Fondation Pierre et Adrienne Sommers. La présence du chien permet de diminuer le rythme cardiaque et le stress des personnes, notamment des jeunes enfants. « Donc c’est quelque chose qui est vraiment utile. Le chien assiste aux rendez-vous, il vient à côté des personnes. Cela permet aux personnes de se détendre, elles le caressent. Et puis le soir, il a une vie de chien tout à fait normale, il rentre dans sa famille« , expliquait sur France 3 Agnès Bonnet, la présidente du tribunal de Nevers.  « Souvent on pense que le chien peut être un gadget, ce n’est pas du tout le cas. C’est un partenaire de l’institution judiciaire à part entière parce qu’il n’a pas le regard des humains. C’est une béquille psychologique vivante qui ne vous juge pas ». Cet état d’esprit est essentiel pour HANDI’CHIENS car tout comme nos chiens d’assistance « traditionnels », il s’agit toujours de mettre en place une relation basée sur les échanges et le respect mutuel avec le chien. 

Un enfant est accroupi au côté de son chien d'éveil, le regard apaisé. tous droits réservés, Frédéric Coignot
© Frédéric Coignot
© Josette SANNA_FTV
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