La détection des maladies humaines par le chien

Grâce à son odorat exceptionnel, le chien peut être éduqué pour reconnaître les odeurs particulières émises par les personnes atteintes par une maladie. Il peut ainsi participer au diagnostic ou le conforter, même avant l’apparition de signes cliniques. Il est aussi performant pour détecter les cas dits asymptomatiques. Sans éducation à la détection des maladies, le chien peut détecter une modification des odeurs émises par son maître et modifier alors son comportement pour le prévenir que quelque chose d’anormal est survenu.

Un flair détecteur de maladies

L’ odorat est le sens le plus développé chez le chien, 45 fois plus que celui de l’être humain. Le labrador et le golden retriever font partie des races de chiens qui possèdent l’odorat le plus développé. C’est ce qui leur permet notamment de dénicher des truffes, de débusquer des proies lors de la chasse, de trouver de la drogue dans les aéroports, de suivre la trace d’une personne disparue, etc. Ce flair hors du commun s’avère particulièrement précieux dans le domaine de la santé

Les maladies détectées par le chien

Nous savons maintenant depuis des années que le chien détecte différentes maladies. Plusieurs études ont été menées en Angleterre et aux Etats-Unis notamment :

Le paludisme

Il s’agit d’une maladie due à un parasite répandue par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles. Elle a fait l’objet d’une étude menée en Gambie et parue dans la revue The Lancet Infectious Diseases de juin 2019. Deux chiens ont été amenés à sentir l’odeur dégagée par les chaussettes d’enfants âgés de 5 à 13 ans portées 17 à 20 mois auparavant pendant une nuit. Près de 8 fois sur 10, les chiens ont reconnus les enfants atteints de paludisme mais asymptomatiques.

Le diabète

Le diabète se caractérise par un excès de sucre dans le sang, autrement appelé hyperglycémie chronique. D’après une étude américaine, 83 % des chiens ayant participé à l’expérience de la détection du diabète de type 1 ont réussi le test.  Une expérimentation basée sur les composés volatils présents dans l’haleine de patients diabétiques. 

La migraine 

Elle se caractérise par l’apparition répétée et régulière de maux de tête violents s’accompagnant parfois de vomissements. En France, ce sont 6 à 7 millions de personnes qui souffrent de migraine, avec une prédisposition pour les femmes âgées de 30 à 39 ans. Une étude de 2013 parue dans le Journal of Alternative and Complementary Medicine conclut : « environ un migraineux sur quatre vivant avec un chien de compagnie » a décelé le « changement de comportement de son chien avant de reconnaître les premiers symptômes d’une crise de migraine ».

Le cancer 

A la fin des années 1980, l’idée que les chiens seraient capables de détecter un cancer a émergé. À l’origine de près de 10 millions de décès en 2020, le cancer est une des principales causes de mortalité dans le monde. Selon l’OMS, les cancers les plus courants sont les suivants : 

  • le cancer du sein (2,26 millions de cas) ;
  • le cancer du poumon (2,21 millions de cas) ;
  • le cancer colorectal (1,93 million de cas) ; 
  • le cancer de la prostate (1,41 million de cas) ; 
  • le cancer de la peau (non mélanome) (1,20 million de cas) ; 
  • et le cancer de l’estomac (1,09 million de cas).

En France et en Allemagne, des expérimentations ont démontré l’aptitude de certains chiens à détecter un cancer de la prostate à l’odeur des urines, un cancer des intestins à celle des selles et un cancer du poumon d’après l’haleine de patients touchés. Ils perçoivent les composés chimiques émis par les tumeurs.

Un comportement bouleversé par la maladie

Certaines personnes ont déjà témoigné du changement de comportement de leur chien lorsqu’ils se sont retrouvés confrontés à la maladie et parfois même avant qu’un diagnostic soit établi. Plusieurs d’entres elles ont déclaré que leur chien les suivaient où qu’elles aillent, chose inhabituelle au demeurant. Une modification des habitudes de leur compagnon.

Dans l’étude américaine dédiée à la détection du cancer en 2015, un labrador nommé Daisy entraîné depuis déjà plusieurs années à repérer les cancers a alerté sa maîtresse en se frottant à de nombreuses reprises sur sa poitrine. Peu de temps après, un cancer du sein a été diagnostiqué chez elle.

Le chien s’avère encore une fois le meilleur ami de l’homme, que ce dernier soit atteint d’une maladie, d’un handicap ou non. 

Prévenir et assister le maître

Nous l’avons vu, les chiens sont capables de grandes découvertes. Ils peuvent en effet détecter de nombreuses pathologies humaines. A défaut d’anticiper la maladie, ils peuvent anticiper un diagnostic ou le conforter et alerter leurs maîtres :

  • d’un coup de museau pour le prévenir d’un seuil de glycémie trop élevé
  • d’un coup de museau pour le prévenir de l’imminence d’une crise d’épilepsie

Depuis 2020, les expérimentations sont tournées vers la détection de la Covid-19. En décembre, les équipes de l’association travaillaient déjà ardemment à la formation de 5 chiens à sa détection.  De la même manière que pour la détection de l’épilepsie, ils sont entraînés à détecter les traces du virus en moins d’une seconde à partir d’échantillons de sueur. Une expérimentation qui montre à nouveau le champ des possibles en matière de détection de la maladie par le chien. 

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